Sue Nabi, PDG de Coty ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JAMIE MCCARTHY )
Le groupe de cosmétiques et de parfums américain Coty a annoncé mercredi des résultats en hausse pour le premier trimestre de son exercice décalé mais reste prudent sur un marché qui est en voie de "normalisation" après une croissance exceptionnelle dans années post-Covid.
Les vente du groupe, propriétaire de licences telles que Chloé, Hugo Boss, Bourjois ou encore Lancaster, ont augmenté de 2% sur un an à 1,7 milliard de dollars (1,59 milliard d'euros). Le bénéfice net s'élève à 79,6 millions de dollars, après une perte nette de 1,7 million de dollars un an plus tôt qui était due notamment à un effet comptable.
"Nous sommes très satisfaits des résultats de ce premier trimestre avec une croissance à taux de change et périmètre comparable de 4,5%, qui nous met au-dessus de la plupart de nos concurrents", a déclaré à l'AFP le directeur administratif et financier du groupe Laurent Mercier.
Le géant français des cosmétiques L'Oréal a annoncé des ventes entre juillet et septembre en hausse de 2,8% à 10,28 milliards d'euros (+3,4% à taux de change et périmètre comparable).
Les ventes de l'américain Estée Lauder ont baissé de 4% (-5% à changes constants) à 3,36 milliards de dollars.
Mi-octobre Coty avait averti que ses résultats seraient en deçà des attentes, du fait d'une décélération du marché de la beauté et du soin, en particulier aux Etats-Unis. Il anticipait alors pour l'exercice 2024-2025 (clos fin juin) un résultat brut d'exploitation (Ebitda) entre 9 et 11%.
Selon le communiqué de mercredi "Coty prévoit que l'Ebitda ajusté pour l'exercice 2025 augmentera vers la limite inférieure" de la fourchette.
"Sur la partie chiffre d'affaires il y a plus de volatilité, et donc dans ce contexte nous serons en bas de la fourchette" pour l'Ebitda, a expliqué à l'AFP M. Mercier.
Du fait d'une croissance ralentie des produits grand public, notamment aux Etats-Unis et en Asie, Coty s'attend à une croissance des ventes au premier semestre de 3 à 4% à données comparables, selon le communiqué.
"Alors que nous entrons dans l'exercice 2025, l'environnement macroéconomique reste aussi complexe que jamais et la croissance exceptionnelle des dernières années entre maintenant dans une phase de normalisation", déclare Sue Nabi, PDG de Coty citée dans le communiqué, assurant que le groupe "reste l'une des opportunités d'investissement les plus intéressantes de notre industrie".
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